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Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/232

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chemin, et s’avança jusqu’à la distance de cinquante pas environ de celui qui l’attendait : c’est alors que les gendarmes aperçurent un homme, et crièrent qui vive ? — Pascal Bruno, répondit le bandit, et, à un sifflement particulier, les chiens, dressés à cette manœuvre, s’élancèrent sur la petite troupe.

Au nom de Pascal Bruno, les quatre gendarmes avaient pris la fuite ; les chiens, par un mouvement naturel, poursuivirent ceux qui fuyaient. Le brigadier, resté seul, tira son sabre et chargea le bandit.

Pascal porta sa carabine à son épaule avec le même sang-froid et la même lenteur que s’il s’apprêtait à tirer sur une cible, décidé à lâcher le coup seulement lorsque le cavalier ne serait plus qu’à dix pas de lui, lorsqu’au moment où il appuyait le doigt sur la gâchette, le cheval et l’homme s’abattirent dans la poussière : c’est qu’Ali avait suivi Bruno sans en rien dire, et, le voyant chargé par le brigadier, avait, comme un serpent, rampé sur