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Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/233

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la route, et avec son yatagan coupé le jarret du cheval ; quant au brigadier, n’ayant pu se retenir, tant sa chute avait été rapide et inattendue, sa tête avait porté sur le pavé, et il était évanoui.

Bruno s’approcha de lui, après s’être assuré qu’il n’avait plus rien à en craindre ; il le transporta, avec l’aide d’Ali, dans la voiture qu’un instant auparavant il escortait, et mettant la bride des chevaux dans les mains du jeune Arabe, il lui ordonna de conduire la voiture et le brigadier à la forteresse. Quant à lui, il alla au cheval blessé, détacha la carabine de la selle où elle était fixée, fouilla dans les fontes, y prit un rouleau de papier qui s’y trouvait, siffla ses chiens, qui revinrent, la gueule ensanglantée, et suivit la capture qu’il venait de faire.

Arrivé dans la cour de la petite forteresse, il ferma la porte derrière lui, prit sur ses épaules le brigadier toujours évanoui, le porta dans une chambre et le coucha sur le matelas où il avait l’habitude de se jeter lui-même tout ha-