Aller au contenu

Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/299

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

favorite de Pascal ; la noble bête alla droit à son maître, se dressa sur ses pattes de derrière, lui mit les deux pattes de devant sur les épaules, le regarda avec intelligence, et se mit à hurler doucement.

— Oui, oui, Lionna, dit Bruno, oui, vous êtes une charmante bête. — Puis il la caressa de la main, et l’embrassa au front comme il aurait fait à une maîtresse. La chienne poussa un second hurlement bas et plaintif. — Allons, Lionna, continua Pascal, il paraît que cela presse. Allons, ma belle, allons. — Et il sortit, laissant le Maltais et les deux femmes dans la chambre du souper.

Pascal descendit dans la cour et trouva les trois chiens qui s’agitaient avec inquiétude, mais sans indiquer encore que le danger fût très-pressant. Alors il ouvrit la porte du jardin et commença d’en faire le tour. Tout à-coup Lionna s’arrêta, prit le vent, et marcha droit vers un point de l’enclos. Arrivée au pied du mur, elle se dressa comme pour l’escalader, faisant claquer ses mâchoires l’une