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Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/300

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contre l’autre, et rugissant sourdement en regardant si son maître l’avait suivie. Pascal Bruno était derrière elle.

Il comprit qu’il y avait dans cette direction, et à quelques pas de distance seulement, un ennemi caché, et, se rappelant que la fenêtre de la chambre où Paolo Tommasi avait été prisonnier donnait justement sur ce point, il remonta vivement suivi de Lionna, qui, la gueule béante et les yeux pleins de sang, traversa la salle où les deux filles et le Maltais attendaient, pleins d’anxiété, la fin de cette aventure, et entra dans la chambre voisine, qui se trouvait sans lumière et dont la fenêtre était ouverte. À peine entrée, Lionna se coucha à plat ventre, rampa comme un serpent vers la croisée, puis, lorsqu’elle n’en fut plus éloignée que de quelques pieds, et avant que Pascal ne pensât à la retenir, elle s’élança comme une panthère par l’issue qui lui était offerte, s’inquiétant peu de retomber de l’autre côté de la hauteur de vingt pieds.

Pascal était à la fenêtre en même temps que