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Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/349

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encore détachés l’un de l’autre, lorsqu’un cri étrange partit de la foule qui entourait la charrette : Pascal tressaillit, se retourna vivement vers le point d’où venait ce cri, et sa figure reprit aussitôt, non seulement son ancienne expression de calme, mais encore une nouvelle apparence de joie. En ce moment le cortège fit un pas pour se remettre en route ; mais d’une voix forte Bruno cria : Arrêtez !

Cette parole eut un effet magique : toute cette foule sembla clouée à l’instant même à la terre ; toutes les têtes se retournèrent vers le condamné, et des milliers de regards ardens se fixèrent sur lui.

— Que veux-tu ? répondit le bourreau.

— Me confesser, dit Pascal.

— Le prêtre n’est plus là, tu l’as renvoyé.

— Mon confesseur habituel est ce moine qui est ici à ma gauche dans la foule ; je n’en ai pas voulu d’autre, mais je veux celui-là.

Le bourreau fit un geste d’impatience et de