» Napoléon II avait en France, sinon un parti, du moins de nombreux partisans. C’est un héritage que les factions vont se disputer entre elles, et disputer au gouvernement, et qui restera à celui qui saura rallier les masses populaires aux véritables intérêts de la patrie. »
Le reste du journal contenait une manifestation de la presse anglaise, des dépêches télégraphiques sur l’expédition de dom Pedro, et une analyse de Mademoiselle de Liron, roman de M. E.-J. Delécluze.
CCLII
J’ai déjà dit que mon intention n’était point de recommencer le récit de mes pérégrinations en Suisse. Cependant, je demanderai au lecteur la permission de remettre sous ses yeux trois fragments de mes Impressions de Voyage, qui sont indispensables à la suite de ces Mémoires.
Ces trois fragments, publiés en 1834, ont rapport à M. de Chateaubriand, à monseigneur le duc d’Orléans, et à Sa Majesté la reine Hortense ; on y retrouvera mes opinions indépendantes ; on y verra quelles étranges lueurs de l’avenir illuminaient parfois le poète. Si un homme d’État eût écrit ce que je vais citer, cet homme d’État eût passé pour un prophète.
Suivons l’ordre de mes visites à Lucerne, à Reichenau et à Arenenberg, et commençons par M. de Chateaubriand. À tout seigneur, tout honneur.
« La première nouvelle que j’appris en arrivant à l’hôtel du Cheval blanc, c’est que M. de Chateaubriand habitait Lucerne.