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MÉMOIRES D’ALEX. DUMAS

et de Richard Darlington à ne plus prostituer son talent en mettant la main à de pareilles œuvres. »

L’article n’est pas fardé, on le voit, et il paraît qu’en réalité, — entre nous soit dit, cher lecteur, sans que cela arrive aux oreilles d’Anicet, — il paraît que c’était une exécrable chose ! Mais remarquez bien que c’est à moi qui n’avais pas été nommé, à.moi dont le nom n’était pas sur l’affiche, que s’adressait M. Lesur, qui avait bien su me découvrir sous la chute, mais qui n’avait garde de me découvrir derrière le succès.

Et la preuve, la voici :

« Théâtre de la Porte-Saint-Martin (3 septembre 1832). — Première représentation de Perrinet Leclerc, drame en cinq actes en prose, de MM. Anicet Bourgeois et Lockroy.


« De belles scènes, du bruit, du mouvement, de magnifiques décorations, et surtout une situation du plus haut intérêt au cinquième acte, ont complètement fait réussir ce drame. Il atteste des études littéraires et historiques fort rares chez les dramaturges modernes, et a, en général, sur la plupart des pièces de ce théâtre, particulièrement sur le Fils de l’Émigré, le grand avantage de ne pas révolter sans cesse le spectateur par un entassement de crimes et de tableaux de débauche plus affreux les uns que les autres. »


Attrape, monsieur Dumas !

Mais voici qui est plus fort.

Quelque temps après ; je réunis mes Scènes historiques en deux volumes ; un journal en rendit compte, en m’accusant d’avoir copié littéralement les scènes principales de mon prétendu livre historique dans le beau drame de MM. Anicet Bourgeois et Lockroy !