et dans la maison habitée par Son Altesse royale ; nous avons été introduits dans un salon qui précède une chambre dans laquelle la princesse se trouvait couchée.
» M. le docteur Dubois, M. le général Bugeaud et M. Delord, commandant de la place, étaient dans le salon dès les premières douleurs ; ils ont déclaré aux autres témoins que madame la duchesse de Berry venait d’accoucher à trois heures ; qu’ils l’avaient vue accouchant, et recevant les soins de MM. les docteurs Deneux et Menière, M. Dubois étant resté dans l’appartement jusqu’à la sortie de l’enfant.
» M. le général Bugeaud est entré demander à madame la auchesse si elle voulait recevoir les témoins ; elle a répondu : « Oui, aussitôt qu’on aura nettoyé et habillé l’enfant. »
» Quelques instants après, madame d’Hautefort s’est présentée dans le salon, en invitant, de la part de la duchesse, les témoins à entrer ; et nous sommes immédiatement entrés.
» Nous avons trouvé la duchesse de Berry couchée dans son lit, ayant un enfant nouveau-né à sa gauche : au pied de son lit était assise madame d’Hautefort ; madame Hansler, MM. Deneux et Menière étaient debout à la tête du lit.
» M. le président Pastoureau s’est alors approché de la princesse, et lui a adressé à haute voix les questions suivantes :
» — Est-ce à madame la duchesse de Berry que j’ai l’honneur de parler ?
» — Oui.
» — Vous êtes bien madame la duchesse de Berry î
» — Oui, monsieur.
» — L’enfant nouveau-né qui est auprès de vous est-il le vôtre ?
» — Oui, monsieur, cet enfant est de moi.
» — De quel sexe est-il ?
» — Il est du sexe féminin. J’ai, d’ailleurs, chargé M. Deneux d’en faire la déclaration.
» Et, à l’instant, Louis-Charles Deneux, docteur en médecine, ex-professeur de clinique d’accouchement de la faculté