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Page:Dumas - Mes mémoires, tome 10.djvu/82

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MÉMOIRES D’ALEX. DUMAS

était a mass of cancerous disease, or of scirrous portions advancing the cancer.

» Son père est mort de cette maladie à l’âge de trente-six ans ; elle l’aurait frappé sur le trône de France, à l’heure fixée par le destin, pour suivre sa propre façon de penser à ce sujet

» Ce n’est que depuis le 17 mars qu’il a été confiné dans sa chambre ; mais on a remarqué un changement en lui depuis le mois de novembre passé : une pâleur plus qu’ordinaire et une manière de marcher. Il prenait, cependant, de l’exercice deux fois par jour, généralement dans une petite calèche ; mais sa pâleur et sa faiblesse paraissaient toujours rester.

» On a offert le conseil des médecins anglais ; mais il n’a voulu recevoir d’eux aucune visite jusqu’au 1er avril, le mois avant sa mort. C’est le professeur Antomarchi qui l’a soigné avant cette époque, et qui a continué même après, jusqu’à son décès ; c’est ce professeur aussi qui a procédé à l’ouverture du corps, en présence de presque tous les médecins de l’île. Le docteur Arnott, du 20e régiment, homme très-sage et d’expérience, est celui qui a été appelé aie voir, au lar avril, et qui lui a continué ses soins jusqu’au dernier moment. Il lui a marqué sa reconnaissance en lui léguant une tabatière d’or, la dernière dontilait fait usage lui-même, et sur laquelle il a gravé de sa propre main la lettre N. Il lui a laissé aussi une somme d’argent (cinq cents livres).

» Le comte Montholon est devenu le principal dépositaire de ses dernières volontés ; le comte Bertrand ne vient qu’en second.

» Il avait très-fortement recommandé au comte Bertrand de faire tout son possible pour se concilier avec moi, sauf toujours son point d’honneur : on ne m’en a pas même averti. Il a fait des avances ; comme je n’ai pas de rancune dans ma disposition (autant qu’une personne peut juger d’elle-même), je ne l’ai pas repoussé.

» Ce sont toujours, cependant, les prétentions du grand maréchal, et son amour-propre blessé, plutôt que celles de