soit, fonctionne régulièrement, il faut qu’aucun de ses rouages ne s’arrête.
— C’est évident, monsieur.
— Eh bien, monsieur Dumas, je ne vous en dis pas davantage ; je suis le mécanicien, vous êtes une des roues de la machine ; voilà deux jours que vous vous êtes arrêté, et voilà par conséquent deux jours que votre coopération individuelle manque au mouvement général.
Je me levai.
— Très-bien, monsieur, lui dis-je.
— Au reste, ajouta M. Lefèvre d’un ton un peu moins dogmatique, l’avertissement n’est que provisoire.
— Vous êtes trop bon, monsieur, je le prends, moi, pour définitif.
— Oh ! alors, fit M. Lefèvre, c’est encore mieux. Il est sept heures du soir, il fait nuit et le temps est mauvais ; mais vous partirez quand vous voudrez, mon cher Dumas. Du moment où vous n’êtes plus ici comme troisième clerc, vous y êtes comme ami, et, en cette qualité, plus de temps vous y resterez, plus vous me ferez plaisir.
Je saluai gracieusement M. Lefèvre, et je me retirai dans ma chambre.
C’était une grande résolution prise, c’était un grand dessein arrêté ; désormais, mon avenir était à Paris, et j’étais décidé à tout faire au monde pour quitter la province.
Je passai une partie de la nuit à rêver, et, avant de m’endormir, tout mon plan fut fait.
LXVII
Le lendemain, je fis mon petit paquet, et je partis.
Je n’étais pas sans inquiétude, je ne dirai pas sur la manière