n’avait pas d’enfant à qui léguer son blason d’azur à trois cornets d’argent et son manteau de pair ; il proposait d’étendre ce manteau sur les épaules du jeune poëte, et, cela, à une seule condition.
Il est vrai que la condition était sévère : afin que son nom, à lui, ne pérît point, le jeune poëte s’appellerait Victor Hugo-Cornet.
La proposition fut transmise par le général Hugo à l’auteur de Han d’Islande et des Odes et Ballades.
L’auteur de Han d’Islande et des Odes et Ballades répondit, qu’il préférait s’appeler Victor Hugo tout court ; que, d’ailleurs, si l’envie lui prenait, un jour, d’être pair de France, il n’avait besoin de personne pour cela, et se ferait bien pair de France tout seul.
L’offre du comte Cornet fut donc repoussée.
Il y avait un autre cousin qui, après les Odes et Ballades, avait été tout près de faire la même proposition d’héritage au jeune poëte : c’était le comte Volney ; mais, par malheur, il avait appris que Han d’Islande sortait de la même plume que les Odes et Ballades, et il avait secoué la tête en agrafant plus solidement que jamais son manteau de pair sur ses épaules.
CXXX
En 1824, naquit, en même temps qu’un nouveau volume d’odes, cette charmante petite Léopoldine que nous avons vue disparaître si tristement en face du château de Villequier,