pouvoir donner au public une copie de cette lettre très-importante, très-curieuse et surtout très-authentique.
En effet, la lettre écrite, le duc d’Orléans froissa le brouillon dans ses mains, et jeta derrière lui ce brouillon, qui roula jusque dans un coin de la cheminée, où il fut retrouvé le lendemain.
Par qui ? Je ne puis le dire. Ce que je sais, c’est que j’ai copié sur ce brouillon même ce que l’on va lire tout à l’heure.
Quant à la lettre, M. de Mortemart la plia, la mit dans sa cravate blanche, et sortit pour la porter au roi.
C’est cette lettre qu’adjura depuis Charles X avec tant d’amertume, quand il apprit que Louis-Philippe avait accepté la couronne.
Voici le brouillon avec son orthographe et ses ratures ; nous ne changeons pas une lettre au texte, tout entier de la main de Son Altesse royale :
contenus dans ce second volume
M. de… dira à votre majesté comment l’on m’a ammené ici par force.
J’ignore jusqu’à quel point ces gens-ci pourront user de violence à mon égard ;
mais s’il arrivoit si dans cet affreux désordre
il arrivoit que l’on m’imposât un titre auquel je n’ai jamais aspiré,
que votre majesté soit convaincue bien persuadée,
que je ne recevrai tout espèce de pouvoir que temporairement,
et dans le seul intérêt de notre maison.
J’en prends ici l’engagement formel envers votre majesté.
Ma famille partage mes sentiments à cet égard.
Palais-Royal,
Juillet 31, 1830. (Fidèle sujet).