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Page:Dumas - Mes mémoires, tome 6.djvu/311

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NOTES

deuxième réponse à la troisième infirmation.
« Mon cher Dumas,

» Je viens de lire, dans le numéro de la Presse que vous m’avez envoyé ce matin, une lettre où M. Mauguin conteste l’exactitude d’un récit que vous avez publié, et où mon nom figure à côté du sien.

» Vous me demandez la réponse que j’ai à y faire. Je vous avoue que je tiens assez peu à ce que l’on nie ou affirme telle ou telle des scènes où j’ai pu être acteur plus ou moins obscur dans notre grande lutte de juillet 1830 ; mais, puisque vous y tenez, je déclare que la scène de l’hôtel de ville est, sauf quelques détails de peu d’importance, exactement racontée dans vos Mémoires. Les souvenirs de M. Mauguin le servent mal. Je suis sûr de la fidélité des miens. Ils concordent, d’ailleurs, parfaitement avec l’Histoire de dix ans, publiée il y a longtemps déjà, et où vous avez, sans doute, puisé les faits contestés aujourd’hui par M. Mauguin.

» Tout à vous.

» Charras.
» Bruxelles, 13 mars 1853. »
quatrième infirmation.

« On a dit, dans votre journal, et M. Dumas a répété, je crois, que M. Casimir Périer nous avait refusé deux millions que nous lui demandions pour une affaire importante ; il n’a jamais eu à nous refuser et nous n’avons jamais eu à lui demander deux millions ni aucune autre somme. »

rectification.

« Je n’ai pas dit qu’on eût demandé à M. Casimir Périer deux millions, somme qui, effectivement, vaut la peine qu’on y réfléchisse avant de la donner.

» J’ai dit :

« La moitié des combattants mourait de faim sur les places publiques, et demandait du pain. On se tourna d’un mouvement unanime vers M. Casimir Périer, le même qui proposait, la veille, d’offrir quatre millions au duc de Raguse. Ah ! messieurs, répondit-il, j’en suis vraiment désespéré pour ces pauvres diables mais il est plus de quatre heures et ma caisse est fermée. »