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Page:Dunan - Eros et Psyché, 1928.djvu/94

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— Allons, cousine, c’est fini. Quand je suis avec vous, n’ayez donc peur de rien. Et maintenant, suivez-moi.

Il sortit le premier. Elle le suivait, docile et tremblante. Il la mena sous le toit dans un petit local éclairé par un œil-de-bœuf ; deux lits non faits occupaient les angles. Des meubles anciens, qui sans doute n’avaient pas trouvé place ailleurs, se trouvaient disposés sans ordre autour du reste de la pièce.

— Comme c’est joli ici.

— Vous trouvez, Lucienne ?

— Oui…

Elle n’en pensait point un mot, mais la diplomatie féminine faisait en elle ses premiers pas. Jean ne fut pas dupe.

— Lucienne, vous allez vous étendre sur ce lit. Couvrez-vous avec la pelisse de mon père.

— Vous me laissez, Jean ?

— Il faut bien qu’Angèle me trouve au lit lorsqu’elle va m’apporter le chocolat, que je vous monterai d’ailleurs aussitôt…

— Je ne voudrais pas vous priver.

— Me craignez rien. Tout ici est à ma disposition, si j’ai faim… et ça fait beaucoup de choses…

— Personne ne viendra ?

— Il n’y a ici qu’Angèle et moi. D’ailleurs