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Page:Dunan - Le Sexe et le poignard, 1928.djvu/142

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le Consulat avant la fin de son commandement. S’il parvenait à se faire élire, très légalement puisque son premier consulat datait de dix ans, il serait armé pour tenir tête à ses ennemis. D’autres avaient réussi cette opération. Le temps passa donc, César parvint à maintenir quelques mois la Gaule tranquille, puis les révoltes renaquirent.

Un chef auvergnat, Vercingétorix, faisait créer un vide absolu partout sur la route proconsulaire. De plus, il levait, dans la totalité du pays, des troupes qui combattraient ensemble et écraseraient probablement l’armée romaine. Déjà les procédés techniques de César étaient employés par les Gaulois. Un jour César sentit que le danger devenait tragique. Il avait eu cinq cents déserteurs. Ne trouvant plus de vivres sur leur route, les légions affamées perdaient leur vigueur. Vercingétorix aurait d’ailleurs affaibli plus encore César s’il avait détruit Avaricum (Bourges), grande cité riche d’approvisionnements. Il n’osa et César la prit enfin. Le sort de la Gaule en dépendit…

Réconforté et infatigable, le Romain partit en effet pour l’Auvergne. Il espérait y briser le centre de la révolte. Il échoua. Sans s’attarder, César revint en Bourgogne. La lutte était maintenant proche de son