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Page:Dunan - Le Sexe et le poignard, 1928.djvu/195

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affirmer ici sans crainte qu’elle eût encore plus éberlué les républicains de tradition qu’un Empire à la façon octavienne. Pour l’instant, il est probable que rien ne pouvait ramener la paix dans l’État. Cependant, César, laissant Cléopâtre enceinte en Égypte — enceinte de lui peut-être — finit par reprendre goût aux jeux de la politique. Il quitta l’Égypte pour Antioche et de là, ayant battu quelques ennemis obstinés dans le Pompéisme, il fit de l’argent en vendant sans vergogne tous les petits royaumes asiatiques.

Ensuite il revint à Rome.

Il y était depuis quelques jours quand on lui apprit la formation d’une armée pompéienne en Afrique. Il faut avouer que les derniers amis du Dictateur mort mettaient une abusive obstination à lutter, malgré l’absurdité de leurs espoirs, d’autant qu’on ne voit pas, nettement quels désirs exacts ils gardaient encore. César partit pour la Sicile, de là, il passa en Afrique et défit les derniers ennemis. Caton, un de leurs chefs, se suicida, non sans quelque emphase, à Utique.

La guerre était peut-être finie ?… Avant d’aller battre les débris toujours renaissants de la pensée pompéienne, César avait satisfait à demi le peuple, par une loi interdisant d’hypothéquer la totalité de ses biens.