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Page:Dunan - Le Sexe et le poignard, 1928.djvu/89

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Æmilius Festus. Elle devait même plus tard être aimée de César pour ses ardeurs étranges.

D’autres fois, on amenait des esclaves, des eunuques ou des enfants…

Imberbe et mince, avec une curieuse féminité apparente dans l’allure, la voix et l’élégance, Clodius devait d’ailleurs pouvoir s’introduire facilement aux mystère de la Bonne Déesse.

C’était un personnage singulier, ce Clodius. Fils d’un consul, il avait deux frères et trois sœurs qu’il dominait et amusait sans répit. Sa sœur Clodia fut d’ailleurs aussi célèbre que les plus grands hommes du temps, car elle s’avisa, par goût, d’être successivement la maîtresse de tous. C’est la Lesbia de Catulle. Elle passionna Cœlius, le poète Calvus, César lui-même, et bien d’autres. Épouse de Métellus Celer, homme consulaire, elle le quitta, mais il l’aimait et mourut sans l’avoir attaquée ni répudiée. Riche, elle faisait vivre une petite cour de poètes et se livrait à tous les excès d’une passion sexuelle ardente et désordonnée. Clodia participait aux Fêtes de la Bonne Déesse. Amie de Pompéia, elle l’avait aidée, quoique Clodius, son frère, fût aussi son amant, à combiner les rendez-vous derrière le Temple