— Ah ! oui…, je me rappelle… Eh bien ! elle va beaucoup mieux, ma migraine. Bien obligé ! Puis, après un court silence, le Tecualtiche ajouta : Bonne nuit, don Pedro !… je rentre chez moi.
— Bonne nuit, Tecualtiche ! répéta Cota en se drapant dans son zarape. Je vais suivre votre exemple. Tous les deux restèrent immobiles.
— Cher ami, reprit en riant Cota après un nouveau silence, que je ne vous retienne pas ! je connais mon chemin.
— Est-ce que vous comptez passer la nuit ici ? dit l’Indien.
— Ici, pas précisément.
— Mais près d’ici, peut-être ? demanda Tecualtiche d’un air peu rassuré.
— Qui sait, cher ami ! l’homme propose et Dieu dispose.
— Dites la femme, Cota, car vous ressemblez, dans ce moment, à un homme en bonne fortune.
— Vous croyez !
— Je le jurerais !…
— Allons ! je vois qu’on ne peut rien vous cacher, Tecualtiche. Mais à propos, et vous ?
— Comment ! moi ?
— Oui, n’êtes-vous point aussi en bonne fortune ?
— Diable de Cota, s’écria à son tour le Tecualti-