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Page:Duplessis - Aventures mexicaines, 1860.djvu/153

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d’originalité. Vous m’avez fait trois injures, chaque injure vous coûtera vingt mille piastres… J’accepte votre défi ! »

Après ces paroles, Cota se leva, prit son sabre, son zarape ; et se retournant vers Tecualtiche :

— Allons, mon dangereux ennemi, continua-t-il, l’heure est fort avancée et nous rend inconvenants ; partons.

— Non, non, señores, vous ne partirez pas ainsi, s’écria Lola, assurez-moi auparavant que cet odieux défi n’est qu’une plaisanterie… rien autre chose. Oh ! s’il était sérieux, je mourrais de honte et de désespoir ! Mais vous souriez… señor Cota… ah ! tant mieux… ce défi n’était qu’un jeu de votre part ?

— Je vous demande pardon, señorita, répondit Cota, je ne souris jamais que lorsque je parle sérieusement… C’est une habitude de joueur… Le défi est réel. »

Cota, après cette réponse, s’inclina profondément d’un air plein de grâce et de courtoisie et partit. Le Tecualtiche le suivit en silence.

À peine la porte s’était-elle refermée sur les deux rivaux, que Lola changea, comme par enchantement, de contenance et de visage. Bondissant à son tour hors de son hamac, l’œil brillant et radieux, la pose