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Page:Duplessis - Aventures mexicaines, 1860.djvu/162

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qui aurait lieu dans ce cas-ci. L’alcade commencerait premièrement par liquider la succession du Tecualtiche… Ces liquidations durent, au reste, aussi longtemps que les alcades qui en sont chargés… c’est connu… Ensuite, pour détourner un peu l’attention publique de cette liquidation, l’alcade me ferait poursuivre, arrêter et mettre en prison.

— Grand malheur !… tu y resterais quinze jours !

— Quinze jours !… allons donc ! vingt-quatre heures c’est le taux ; seulement, après les vingt-quatre heures ce cher alcade me ferait venir devant lui et me dirait : « Mon garçon, je vais l’adresser une question : si d’être fusillé te semble une chose indifférente, libre alors à toi de me répondre un mensonge. Combien l’a-t-on payé pour ton exploit du Tecualtiche ? — Cinquante piastres, seigneur alcade. — C’est plus qu’il n’a laissé, reprendra-t-il avec un soupir. Eh bien ! mon garçon, comme le crime ne peut pas profiter, tu vas me rendre ces cinquante piastres, que j’emploierai à faire dire des messes pour le repos de son âme. Je le pardonne pour cette fois et le conseille, afin d’éviter tout scandale, de nier ton crime. Donne tes cinquante piastres. À présent, très-bien, adieu. » Vous croyez peut-être, seigneur Cota, que je serai libre alors ; détrompez-vous : à la porte de l’alcade, je