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Page:Duplessis - Aventures mexicaines, 1860.djvu/164

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et te ferai connaître plus tard ma détermination. Va me chercher mon chocolat.

— C’était pourtant un vrai bon marché pour vous, señor, reprit Jose, une excellente occasion ; enfin, n’en parlons plus. Je vais aller faire votre chocolat

— Comment ! il n’est point prêt ?

— Et quand donc aurais-je eu le temps de m’en occuper, puisque j’ai été retenu jusqu’à ce moment par mon travail sur vos maudites serrures ?

— C’est vrai, j’oubliais. Eh bien, dépêche-toi,

— Voilà encore bien les maîtres ! murmura de fort mauvaise humeur Jose en s’en allant. On est surchargé de besogne, et ils ne vous en tiennent pas compte ; à les entendre, on devrait tout faire à la fois.

Resté seul, Cota se mit à arpenter sa chambre d’un air préoccupé. « Quelle adorable nature ! disait-il par moment ; que de perversité et de beauté ! quel heureux assemblage de vices et de séductions ! Deux cents piastres !… deux cents piastres !… Au fait ! ce n’est vraiment pas trop cher… Cependant je crois que j’aurais tort… Elle veut avant tout une position, je le vois, et la mort de Tecualtiche ne pourrait que me nuire ; elle me mettrait face à face avec le mariage. »

Cota, en cet endroit de son monologue, accéléra sa