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Page:Duplessis - Aventures mexicaines, 1860.djvu/165

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marche ; ses sourcils, contractés par la préoccupation ou le désir, sillonnaient son front de rides profondes.

— Je donnerais dix mille piastres pour réussir, murmura-t-il enfin à travers ses dents serrées. En ce moment, il aperçut le reste d’une chétive bougie jaune qui brûlait encore, ainsi que cela est d’usage dans presque tout l’intérieur des terres du Mexique, attachée, ou, pour mieux dire, collée au mur. « Maudit Jose ! s’écria-t-il avec colère, cet homme me ruinera si je le laisse faire. » Et il éteignit vivement la bougie.

Il y a dans le Mexicain un assemblage incroyable d’ostentation, d’orgueil, de sordide avarice et de dissipation ; sa nature, toute de contrastes, se dérobe à l’analyse, grâce à son extrême mobilité, qui le laisse rarement entrevoir sous une même face. Il n’y a qu’un seul moyen pour parvenir à décrire le Mexicain, c’est de le mettre en scène et de le faire agir.

Cota, après avoir pris la très-petite tasse de chocolat que lui apporta Jose, tout en faisant des reproches à ce dernier de ce qu’il y avait consacré une tablette entière, prit son chapeau et se disposa à sortir de nouveau.

— Tiens, Jose, dit-il en jetant quelque menue mon-