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Page:Duplessis - Aventures mexicaines, 1860.djvu/167

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me fait crédit ; je lui passerai facilement cette triste monnaie.

Jose se disposa à sortir à son tour. Comme il n’avait pas de chapeau, il prit un foulard appartenant à Cota, et s’en enveloppa la tête le plus coquettement qu’il put ; puis, afin de relever sa toilette, il passa à la ceinture de son pantalon un énorme couteau de cuisine très-affilé et très-pointu, et, fermant toutes les portes avec soin, il descendit dans la rue en se dandinant d’une façon fort galante, qui prouvait qu’il était loin d’être mécontent de sa personne et de son accoutrement.

Cota de son côté, après une course de dix minutes, s’était arrêté devant la porte d’une des plus jolies maisons de la ville et semblait indécis de savoir s’il devait ou non entrer. Son incertitude dura peu, car, quelques instants après, il frappa à la porte avec la garde de son sabre.

— Ton maître est il visible ? dit-il à l’Indien qui vint ouvrir.

— C’est selon, seigneurie, répondit celui-ci ; il y a déjà un caballero dans son cabinet, et je crois même qu’ils causent d’affaires.

Cota réfléchit une seconde ; puis s’adressant de nouveau au domestique :

— Ce caballero n’est-il pas Tecualtiche ? lui dit-il.