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Page:Duplessis - Aventures mexicaines, 1860.djvu/185

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portes de la balustrade, lorsqu’un cavalier se présenta pour entrer.

— Pardon de vous déranger, señor don Pablo, me dit-il, mais il y a longtemps que je n’ai goûté de la cola et du capote, et je brûle d’envie de faire travailler un cheval.

— Tiens, c’est toi, Jose ! m’écriai-je en reconnaissant dans ce cavalier le domestique de Cota ; entre, mon garçon, et prends bien garde à ne pas faire tuer ton cheval.

— Mon cheval, señor ! répéta Jose avec amertume, dites donc le cheval que m’a gagné mon maître lorsque j’étais encore un caballero… Quant à le ménager, soyez tranquille, ajouta Jose d’un air narquois, j’y mettrai tous mes soins, ainsi que me l’a bien recommandé le seigneur Cota ; après tout, on ne sait pas ce qui peut arriver.

Jose, qui me connaissait pour m’avoir souvent servi de commissionnaire, me salua poliment, puis, piquant des deux, entra d’un bond dans l’enceinte.

Ces sortes de courses de taureaux, que le hasard improvise, et qui sont assez fréquentes au Mexique, n’ont rien de régulier et de convenu, et se ressemblent rarement entre elles. Quelquefois les amateurs qui y figurent se servent de lances nommées garrochas pour piquer le taureau ; de temps en temps