commença ; chacun semblait dans l’attente d’un événement.
— Le jeu est-il fait ? demanda le Tecualtiche après quelques instants.
— Oui, allez ! répondit un des ponteurs.
— Que tenez-vous donc, señor Cota ? demanda l’Indien ; je ne vois point votre mise.
— Je vous demande pardon, cher compadre, j’ai placé dix piastres sur le roi.
— Dix piastres ! s’écria le Tecualtiche en riant aux éclats. Dix piastres ! Ah ! la belle plaisanterie ! Je vois, pauvre Cota, que la leçon d’hier vous a profité !
Cota se leva aussitôt.
— Señor Tecualtiche, dit-il d’un air digne et peiné à la fois, je trouve vos plaisanteries sinon de mauvais goût, du moins fort hasardées. Je crois que je suis libre de jouer ce que bon me semble.
— Certes, certes, pauvre garçon, dit l’Indien, vous en êtes le maître ! mais dix piastres !…
— Eh bien, changeons alors les unités en mille, s’écria Cota les yeux brillants de colère. Je tiens dix mille piastres. Allez !
Le roi sortit à la seconde carte,
— Vous avez gagné, Cota, dit le Tecualtiche.
— Ah ! vous m’insultiez, s’écria le Mexicain, que