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Page:Duplessis - Aventures mexicaines, 1860.djvu/226

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— L’imprudent ! dit Cota en s’adressant à Jose, il n’emporte que son sabre pour toute arme, et la route n’est pas des plus sûres… J’ai bien peur qu’il ne soit dévalisé…

— Oh ! oh ! répéta deux fois en se frappant le front de la main le triste Jose que le départ de Tecualtiche avait plongé dans la stupeur et que cette réflexion de son maître sembla réveiller en sursaut… Puis se dirigeant sournoisement vers la porte, ses pistolets sous le bras, d’un bond il se mit en selle sur le cheval de Cota et partit à fond de train.

Resté seul, Cota ne jugea point à propos de dissimuler le plaisir que lui causaient ces deux départs.

— Bien ! bien ! murmura-t-il en se frottant les mains, les événements commencent à se dessiner et à prendre une bonne tournure. Ce Tecualtiche avait en lui un fond d’énergie brutale qui aurait un jour triomphé de tous mes calculs… Ses adieux me promettaient un triste avenir…

Cota se mit alors à se promener de long en large dans sa chambre, puis s’arrêtant après avoir fait quelques tours :

— Et du moins ainsi je n’aurai pas de complice, murmura-t-il de nouveau en achevant une pensée qui avait déjà amené un sourire de contentement sur ses lèvres. Cela me coûtera, il est vrai, dix mille pias-