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Page:Duplessis - Aventures mexicaines, 1860.djvu/227

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tres… et deux chevaux, mais, bah ! elle est si belle… si perfide… et je l’aime tant !

Cota en était là de ses réflexions, lorsque la porte s’ouvrit, et Lola, toujours en costume de mariée, entra.

Une légère pâleur répandue sur les traits de la jeune Cuyacanera rendait sa beauté plus touchante encore : son air était triste, abattu, mais il y avait une telle mélancolie et une si douce résignation dans cette tristesse et cet abattement, qu’elle rappelait une de ces idéales et célestes apparitions dont parlent les légendes.

— Seigneur Cota, dit-elle en saluant gracieusement, ma présence dans cette maison est une indiscrétion de ma part…, car cette maison ne m’appartient plus… J’attends mon mari, le señor Tecualtiche, pour partir.

— Madame, répondit Cota en s’inclinant avec courtoisie, votre présence dans cette maison n’est qu’un honneur pour moi… et pas autre chose… Quant au señor Tecualtiche, vous auriez tort de compter sur lui… il est absent pour le moment et ne doit revenir que fort tard.

— J’aurai, en ce cas, recours à votre obligeance, et je vous prierai de vouloir bien m’accompagner jusqu’à mon ancienne demeure.

— Je suis tout à vos ordres, señora, dit Cota ; mais