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Page:Duplessis - Aventures mexicaines, 1860.djvu/240

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— Pourriez-vous nous l’apprendre ?

No, répondit le Kentukien après un moment de réflexion. Cette nouvelle est une bonne affaire, et moins une bonne affaire est connue, mieux cela vaut.

— Alors vous avez eu tort de marquer votre surprise… Je vais lire avec soin le Daily-News.

Le Kentukien réfléchit de nouveau pendant quelques instants avant de répondre.

— Oui, j’ai eu tort de crier oh ! oh ! — dit-il enfin. — Après tout, peut-être bien ne la retrouverez-vous plus dans le journal, cette découverte.

— Il s’agit donc d’une découverte ?

Le géant américain s’aperçut probablement qu’un de ses ongles n’était pas, malgré une première toilette, d’une complète propreté, car il se mit à le gratter avec son couteau de table au lieu de répondre.

Le déjeuner terminé, les habitués du Boarding-house sortirent du parloir, à l’exception toutefois du Kentukien, de l’Américain, qui l’avait interrogé avec si peu de succès, et de l’homme à la figure bronzée et aux mains surchargées de bagues.

Ce dernier alluma cavalièrement, — et contre l’usage qui défend, aux États-Unis, de fumer devant les femmes, — une mince cigarette eu papier blanc. L’Américain questionneur prit le journal the Daily News,