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Page:Duplessis - Aventures mexicaines, 1860.djvu/249

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de sens ? Pourquoi l’oiseau Uaco combat-il le serpent ? Pourquoi la plupart des animaux éprouvent-ils de certains dégoûts, de certaines sympathies non motivées ? Nul ne le sait ! Il en est de même pour le Gambusino. Quelle est cette force invincible qui le pousse sans cesse au milieu des déserts ? D’où lui vient cette soif ardente de l’or qui le dévore, et que la possession de richesses immenses ne pourrait éteindre ! Personne ne peut le dire ! Nous obéissons à une destinée inexorable, à un instinct plus fort que notre volonté ! Vous me citiez tout à l’heure le placer de Nabogame, — continua Quirino, s’animant de plus en plus en parlant. — Eh bien ! c’est encore moi qui l’ai découvert… Vous ne pouvez avoir oublié, quoique près de douze ans vous séparent de ce souvenir, l’incroyable retentissement produit par cette nouvelle merveilleuse que les sables du département de Sonora-y-Cinaloa renfermaient un océan d’or !…

Par quel moyen fut divulgué mon secret, je l’ignore… Cela a toujours lieu ainsi… Du reste, ce placer de Nabogame contenait de bien plus grandes richesses que n’en offrira jamais le Sacramento à la rapacité des Américains ! En moins de trois mois, plus de vingt mille personnes, accourues avides et pleines d’espoir, rendaient le désert témoin de leurs folles joies, de leurs passions furieuses. Les unes, en-