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Page:Duplessis - Aventures mexicaines, 1860.djvu/318

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dent chaque année des montagnes, entraînant, avec elles, les parcelles d’or, dont seul je connais la source, ont dû nécessairement accumuler dans cette excavation, depuis des centaines d’années, des provisions de poudre et de grains d’or.

— Mais, don Rafael, le fond de cette excavation est encore recouvert par au moins un pied d’eau, et nous n’avons aucun instrument…

— Bah ! nous avons l’intelligence… Vous allez voir.

Le Gambusino descendit alors dans l’excavation, puis, une fois rendu en bas :

— Jetez-moi des pierres, — me cria-t-il, — et prenez garde de me blesser.

Le Gambusino, avec les matériaux que je lui fournissais, se mit à construire une espèce de digue formant le demi-cercle, et s’appuyant par ses deux extrémités contre les parois de la roche.

Cette digue, haute d’à peu près quinze pouces, pouvait avoir une vingtaine de pieds de circonférence.

En deux heures de temps elle fut tout à fait terminée, et Quirino remonta.

— Il doit être près de cinq heures, — me dit-il, — occupons-nous donc du dîner. Je ne serai point fâché non plus de me réchauffer un peu devant un bon feu.

Je n’adressai au Gambusino, selon la règle de conduite que je m’étais tracée, aucune question pendant