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Page:Duplessis - Aventures mexicaines, 1860.djvu/319

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notre repas. De son côté, il ne me fit nullement part de la façon dont il avait réglé l’emploi de notre journée du lendemain.

— Bonsoir, — me dit-il seulement en s’étendant par terre, — demain, nous récolterons déjà de l’or.

Je dormis paisiblement jusqu’à quatre heures du matin, heure à laquelle le Gambusino me réveilla. Il faisait à peine jour.

— Allons ! paresseux, au travail ! — s’écria-t-il en me secouant amicalement par la manche de ma veste, — il se fait tard, et nous avons encore bien de la besogne devant nous… Prenez votre pioche.

Le Gambusino retira alors de sa petite valise un seau de cuir aplati et une longue corde finement tressée en fil d’aloès, redonna sa forme ordinaire au seau, attacha la corde à l’anse, et se dirigea vers l’excavation.

— Descendez à votre tour, — me dit-il. — Vous remplirez ce seau d’eau, et moi je le tirerai en haut, jusqu’à ce que nous ayons desséché le petit espace de terrain renfermé entre ma digue et le roc.

Trois heures d’un travail acharné et continu nous firent obtenir le résultat que le Gambusino désirait.

— À présent, il s’agit de creuser aussi profondément que possible l’espace que nous venons de dessécher, — me dit-il. — Piochez, cher ami… piochez.

Au premier coup de pioche que je donnai, je