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Page:Duplessis - Aventures mexicaines, 1860.djvu/39

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quatre jours d’ici vous serez remboursé de cette avance. Veuillez, je vous prie, me laisser votre adresse et votre nom.

— Mon nom et mon adresse sont inutiles, capitaine, lui répondis-je, car je pars demain matin pour Vera-Cruz. Cependant, puisque vous semblez y tenir, et comme je serais au désespoir de blesser votre susceptibilité, vous pourrez vous adresser au correspondant que je conserve à Mexico, le banquier Antonio B***.

— Comment ! Vous partez demain pour Vera-Cruz ? s’écria Bravaduria avec un étonnement pareil à celui qu’avait déjà montré Salazar, lorsque je lui avais également annoncé mon départ.

— Oui, capitaine, demain matin.

— En voiture ou à cheval ?

— En voiture ; par les diligences du callejon de Dolores.

— Très bien ; donnez-moi donc l’adresse de votre correspondant, reprit Bravaduria d’un ton naturel ; je mettrai, n’en doutez pas, autant d’exactitude, vous absent, que si vous étiez présent. Seulement, votre prochain départ, tout en montrant la mauvaise opinion que vous aviez de moi, double le prix de votre générosité. Je ne l’oublierai point. Mais j’y pense, ajouta Bravaduria en revenant vers moi, après avoir