Aller au contenu

Page:Duplessis - Aventures mexicaines, 1860.djvu/41

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Là, tout à fait urgent ?

— Oui, tout à fait.

— Ainsi vous ne pourriez le remettre d’une huitaine.

— Non, capitaine, cela me serait impossible, lui répondis-je assez étonné de son insistance à vouloir me retenir à Mexico.

— Si je me permets de vous adresser toutes ces questions, reprit Bravaduria, c’est que j’ai entendu dire que la route de Mexico à Vera-Cruz est assez dangereuse en ce moment.

— Par quel motif ?

— Elle est exploitée par un cuadrilla ou bande de voleurs, qui pille toutes les diligences et met les cavaliers à contribution.

— Eh bien ! peu m’importe : on me volera.

— Oh ! si vous êtes plein de résignation, mon conseil vous devient inutile, me dit-il en riant.

En cet endroit de notre conservation, nous arrivions au coin de la calle del Coliseo, située à deux ou trois minutes à peine de l’impasse ou callejon de Dolores.

— Capitaine Bravaduria, lui dis-je en lui tendant la main, mille remercîments pour votre toute gracieuse conduite ; me voici arrivé à l’hôtel, et je ne