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Page:Duplessis - Aventures mexicaines, 1860.djvu/42

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voudrais pas vous déranger plus longtemps de vos affaires.

— Laissez-moi vous accompagner jusqu’à votre porte, me dit Bravaduria en regardant autour de lui avec autant d’attention que d’étonnement.

— Inutile, je vous le répète, de perdre ainsi votre temps pour moi… Mais que regardez-vous donc, capitaine ?

— Moi ?… rien. À revoir, don Pablo, recevez de nouveau l’assurance de toute ma gratitude et de toute mon amitié.

Bravaduria me serra la main à plusieurs reprises, puis s’en alla à petits pas, tout en sifflant un air de fandago. Je venais de tourner à peine l’angle de la rue du Coliseo, et déjà j’apercevais la façade de l’hôtel des Diligences, quand une dizaine d’individus sortirent d’un zagal[1] et m’entourèrent brusquement.

— Un seul mot, et vous êtes mort, me dit l’un d’eux en m’appuyant la pointe de son couteau sur la poitrine. J’étais si loin de m’attendre à une pareille attaque, quoique beaucoup d’événements semblables aient lieu chaque jour dans les rues de Mexico, que

  1. Corridor qui se trouve renfermé entre les deux portes d’entrée dans presque toutes les maisons de construction espagnole.