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Page:Duplessis - Le Tigre de Tanger, II, 1857.djvu/284

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suis resté spectateur sinon indifférent, du moins inactif, tandis que toi, tu faisais toute la sanglante besogne… Et tu crains, j’en ai l’intime conviction, tu crains qu’au fond je ne te méprise, que je n’aie horreur de toi. N’est-ce pas cela ? Oui, c’est cela même !… je te défie de me dire que non ! Eh bien, tu te trompes, frère… Tiens, donne-moi ta main, celle-la même qui a tué… Vois, je la serre dans les miennes ; vois, je la baise… Allons donc ! est-ce que le sang qu’il y a sur tes mains, à toi, peut m’empêcher de t’aimer ! Viens, mon bon frère, viens, embrassons-nous !

Fitzgerald et James tombèrent dans les bras l’un de l’autre, et, durant quelques