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Page:Duvernet - Les dévotions de Mme de Bethzamooth ; La retraite de la marquise de Montcornillon, 1913.djvu/187

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LA RETRAITE DE Mme DE MONTCORNILLON


de conscience. Le joug du Seigneur est léger, et ceux qui font l’Évangile plus difficile qu’il n’est, qui disent ce qu’il ne dit pas sont des jansénistes que l’Église a condamnés, et qui iraient à tous les diables si Dieu, qui est bon, n’avait pitié d’eux. »

Quand le temps des couches fut arrivé, ce fut encore le père Bonhomme qui pourvut aux nourrices et à l’accoucheur, et qui après les couches amena son ami le fameux chirurgien Lebas[1] pour remettre les choses dans leur premier état, qu’il convient, en cas d’événement, qu’elles paraissent toujours.

Tous ces offices d’amitié furent remplis avec autant de prudence que de zèle, et lorsqu’il en fut temps, il proposa le mariage du marquis de Confolans avec la marquise de Montcornillon. L’aventure, qui s’était passée dans la retraite et qui fut entièrement ignorée des parents, loin d’être un obstacle

  1. Lebas, chirurgien très connu et très employé. Beaucoup de femmes se sont bien trouvées de s’être adressées à lui. Son art est admirable pour faire paraître neuf ce qui a déjà servi ; avec ce secret qui n’en est peut-être pas un, il a maintenu dans la paix et la concorde un grand nombre de ménages.
10.