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Page:Duvernet - Les dévotions de Mme de Bethzamooth ; La retraite de la marquise de Montcornillon, 1913.djvu/60

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LES DÉVOTIONS DE Mme DE BETHZAMOOTH


aussi redoutable aux ennemis de Dieu que Judas Machabée, et aussi vertueux que le bienheureux Robert. D’après cette bonne opinion que j’ai de votre dévotion, J’imagine que nous pouvons essayer une nuit seulement ce que le bienheureux Robert essaya souvent.

— C’est là, réplique M. de Saint-Ognon, un acte de dévotion extraordinaire. Je pense que l’idée en vient de Dieu, puisque Madame le propose, et je me résigne à sa piété, abandonnant entièrement ma volonté à la sienne.

Mme de Bethzamooth et M. de Saint-Ognon se recommandèrent à Dieu, au bienheureux Robert, et se mirent au lit. — Pour être plus forts, dit-elle, contre l’esprit tentateur, approchez-vous bien de moi, car j’ai entendu dire que des forces rapprochées et bien réunies étaient beaucoup plus grandes. — Madame, reprit M. de Saint-Ognon, avance là une grande maxime de dévotion, vraie pour la science du salut comme pour beaucoup d’autres sciences inutiles au salut.

La première demande que fit Mme de Bethzamooth fut pour savoir si les religieuses entre lesquelles couchait le bienheureux Robert étaient jolies. — Oh ! pour le coup, repart M. de Saint-Ognon, c’est là une petite plaisan-