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Page:E. Geoffroy Saint-Hilaire - Fragments sur la structure et les usages des glandes mammaires des cétacés - 1834.djvu/65

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VUES GÉNÉRALES.

J’ai, depuis mes écrits lus en mars à l’Académie, obtenu de mes correspondans deux autres sujets, et rédigé deux autres Mémoires sur les appareils du palais, de tout l’intérieur de la bouche. Les dernières recherches complètent et corroborent celles dont je viens de parler. Ainsi les deux régions, l’abdomen et la bouche, s’ajustent en se montrant dans des harmonies réciproquement correspondantes. L’avalement du lait, sans que cela fût causé par une irruption intempestive des eaux de la mer, forme une question curieuse et dont la solution ne laisse absolument rien à désirer. M. Cuvier s’était borné à faire connaître l’évent et à en expliquer le mécanisme.

Il m’importe d’insister sur ce point, c’est que dans les deux régions, bouche et abdomen, où devait se rencontrer et où se trouve effectivement une parfaite correspondance pour une action commune et comme concertée, le problème est résolu par la voie des mêmes et aussi des plus courts moyens ; car ce sont toujours les mêmes matériaux et tous les matériaux à l’avenant des situations données. Mais de plus, c’est par l’emploi de la plus petite dépense en modifications, qu’on me permette cette forme de langage qui seule peut bien rendre ma pensée, c’est par cette moindre dépense que toute satisfaction à l’exigence du milieu aquatique se trouve acquise. Chaque partie de son appareil montre pareillement son degré d’altération et ce qu’il en faut tout juste pour satisfaire au jeu physiologique des deux ensembles : les glandes donnent du lait et la bouche l’avale.