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Page:Eliot - Daniel Deronda vol 2&3.djvu/82

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XXXIX


Des événements importants pour Deronda arrivèrent le soir même de sa visite à la petite maison de Chelsea, où avait eu lieu le débat sur le nom que Mirah devait porter en public ; mais celui qui eut le plus de conséquence pour la famille qui l’habitait, arriva deux jours après. Vers quatre heures, une voiture s’arrêta devant la porte et on entendit sonner.

Toute la maisonnée était au complet ; les deux chambres avaient été débarrassées pour faire place au dessin de Kate et aussi à un grand travail de broderie qui occupait tout un côté du parloir ; madame Meyrick était penchée sur une des extrémités, Mab sur le milieu et Amy sur l’autre côté.

Mirah, dont les talents à manier l’aiguille étaient à peu près à la hauteur de ceux de l’oiseau du tailleur, son éducation en ce genre ayant été entièrement négligée, faisait la lecture à haute voix, assise sur un tabouret, position dans laquelle elle servait aussi de modèle à Kate, qui dessinait une vignette. Elle prononçait très distinctement et d’un son de voix délicieux, en lisant le charmant essai d’Elia, the praise of chimney sweeps (l’éloge des ramoneurs), et toutes