Aller au contenu

Page:Ernest Cœurderoy - Hurrah !!!.djvu/391

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



Les voici ! les voici ! Ils se répandent sur la France, les Slaves aux rapides coursiers ! Ils y mènent vie joyeuse ; les meilleurs vins, les plus belles filles, les palais et les châteaux sont pour eux. Les Français sont courbés sous le joug ; ils ne sont plus maîtres dans leurs demeures ; leurs femmes surtout ne leur appartiennent plus. — Réveille-toi donc, France batailleuse, patrie des beaux guerriers, fourmilière de soldats ! Donne tort à ceux qui annoncent ta mort, étouffe tes ennemis dans un cercle de feu ! Une nation vivace ne supporte pas deux invasions !

Beau jardin de Touraine, te voilà comme un désert ; et toi, Normandie fraîche, te voilà desséchée ! Pleurez de la résine ardente, vignes de Bourgogne ; et vous, sapins des Landes, pleurez du vin aigri ! Lyon et Saint-Étienne, que vos ateliers crient ! Abats tes remparts, Strasbourg ! Marseille la Phocéenne, replie ton pavillon ! Vous, Cévennes, et vous, revers des Alpes et des Pyrénées françaises, hurlez ! Rochers, attendrissez-vous ! Vous, grands fleuves, Rhin, Loire et Rhône, bondissez, bondissez ! Voici les Slaves !

Ils avaient entendu, ils avaient vus, ils sont venus ; ils ont vaincu les peuples d’Occident ! à la pointe du sabre, ils ont partagé l’Europe de la Civilisation !




Prédiction touchant l’Espagne et le Portugal.


La Péninsule sera le théâtre de révolutions continuelles dans lesquelles s’engageront des partis soldés par les Russes. De cette guerre civile il résultera que le Nord de l’Espagne dominera le Midi, et que les deux couronnes de