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Page:Espaces libres et Fortifications - Albert THOMAS.pdf/22

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On objectera encore qu’il ne suffit pas de réclamer des espaces libres pour que la question délicate de l’octroi soit tranchée. C’est évident ! Mais le jour où la nécessité d’espaces libres apparaîtra clairement à la conscience de tous, on fera certainement le dernier effort pour accomplir une suppression que les socialistes et les « budgétaires » réclament également ou bien on consentira les quelques millions supplémentaires que nécessiterait l’édification d’une barrière nouvelle.

Mais tout, encore une fois, se trouve suspendu à l’intervention du peuple de Paris, à l’action énergique de nos camarades socialistes.

En décembre dernier, avant même que les Messieurs du Musée social eussent commencé leur agitation, notre Fédération de la Seine, si tourmentée, si incohérente parfois, mais à qui il suffit de parler d’un projet intelligent pour qu’elle l’adopte aussitôt, notre Fédération de la Seine a inscrit à son programme municipal :

Démolition des fortifications et maintien sur leur emplacement, dans toute leur étendue et largeur, d’espaces libres de toutes construction, plantés d’arbres et interrompus seulement par des voies de communication nombreuses et faciles avec la banlieue.

Que nos camarades de la Fédération se souviennent de cet article ; qu’ils organisent une vaste agitation dans ce sens ; que les Syndicats, si ouverts aux questions d’hygiène, entrent on lice. Et du même coup, bien des difficultés s’aplaniront.


Un pas est fait : Proposition Siegfried
Amendement socialiste

La preuve, c’est qu’il a suffi du très faible mouvement qui a commencé à Paris en faveur des espaces libres, de l’intervention des Sociétés de sport et de tourisme, des affiches du Musée social (ne craignons