Aller au contenu

Page:Espaces libres et Fortifications - Albert THOMAS.pdf/32

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

les servitudes en établisse de nouvelles. Il faut qu’à la servitude militaire succèdent, comme on l’a dit, les servitudes sanitaires[1]. Il faut, si les constructions sont admises, que ce soient des constructions peu élevées, saines, à bon marché, de modèles déterminés, autour de voies nombreuses, larges, plantées d’arbres, véritables prolongements de la promenade circulaire de Paris. C’est, par exemple, avec des servitudes de ce genre que les nouveaux quartiers de Munich ont été édifiés.


Que la Ville ou le Département
acquièrent la zone

Mais, encore une fois, ces mesures sont-elles suffisantes ? Serait-ce donc trop que 250 mètres de terrain en plus entre Paris et Levallois-Perret, entre Paris et Puteaux, entre Paris et Montreuil ? Serait-ce donc trop, 400 mètres de verdure ou d’air, 400 mètres de demi-silence et d’apaisement entre les rues tumultueuses et empoussiérées des immenses agglomérations ? Les plus modérés se rallient aujourd’hui à l’établissement de douze grands parcs reliés par la promenade circulaire. Ce sera forcément sur la zône qu’il faudra prendre ces terrains. La meilleure opération, après tout, serait peut-être l’acquisition totale de la zône par la Ville ou le Département.

Notre camarade Brunet en a déjà fait la proposition, à la séance du 6 juillet dernier. Faite maintenant, avant le déclassement total, elle pourrait être faite à de bonnes conditions ; elle serait conforme à une vieille revendication des zôniers, qui réclamaient ou la faculté de bâtir ou l’expropriation ; et pour les trois quarts de l’enceinte (car il ne faut pas oublier que toute la discussion immédiate porte seulement

  1. Le mot est, je crois, du docteur Landouzy.