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Page:Espaces libres et Fortifications - Albert THOMAS.pdf/33

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sur un quart, de la Seine au canal Saint-Denis), la difficulté dont nous parlions tout à l’heure, celle du prix primitif du terrain, ne se poserait pas encore, la servitude n’étant pas encore levée et la date où elle le sera étant encore éloignée, si la revendication d’espaces libres n’est pas hautement formulée.

Il va de soi, enfin, que les immeubles, sis sur le terrain des communes de banlieue, riverains de la nouvelle surface de parcs et acquérant de ce fait une notable plus-value, devront, en tous cas, subir le prélèvement prévu par la loi de 1807.

Pour obtenir du Parlement le vote de la loi nécessaire au sujet de la suppression de servitude, et pour mener à bien cette immense opération, l’activité persévérante de notre Conseil général sera de toute nécessité. Mais qu’il soit, lui aussi, soutenu, encouragé par un vaste mouvement des communes suburbaines, conscientes de leurs vrais intérêts, et bientôt l’œuvre d’assainissement et d’embellissement nécessaire sera parfaite.


Une œuvre socialiste

Est-ce donc là vraiment une entreprise méprisable, indigne de l’attention, indigne de l’effort méthodique de nos groupes, de nos sections, de tous les camarades de l’agglomération parisienne ? Ne serait-ce rien que d’arriver à imposer de nouveau les applications redoutées de la loi de 1807 ? Ne serait-ce rien que de donner aux enfants plus d’air, plus d’espace, plus de santé et plus de joie ?

Je l’ai dit et répété souvent, parce que je crois cela vrai : ce n’est pas un prolétariat, physiquement épuisé par une nourriture malsaine, par un logement insalubre et par de longues journées de travail, qui pourra instaurer une société nouvelle. Tous s’accordent de plus en plus à le reconnaître : la besogne socialiste et syndicaliste immédiate, c’est de recréer