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Page:Essai sur la régénération physique, morale et politique des Juifs.djvu/119

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tageront cette félicité ; on connoît l’exclamation d’un Docteur : qu’il vienne, pourvu que je ne le voye pas ! Quoi qu’il en soit, sa venue paroîtra moins desirable à notre israélite, lorsque l’humanité des peuples le laissera respirer paisiblement sous les toits paternels habités par le calme & le bonheur qui auront pour lui tous les charmes de la nouveauté. Trop souvent les avantages de la vie présente font oublier ceux que l’avenir promet ; le Juif a des sens ainsi que nous, & ses espérances ne seront pas un motif d’abandonner des jouissances actuelles, lorsqu’il pourra les obtenir. Une fois devenu membre de la nation, attaché à l’État par des liens de plaisirs, de sécurité, de liberté & d’aisance, on verra diminuer en lui l’esprit de corps ; il ne sera pas tenté de porter ailleurs ses richesses, lorsque ses terres le fixeront dans le pays où il les aura acquises(2) ; il chérira sa mere, c’est-à-dire, sa patrie, dont l’intérêt sera confondu avec le sien.


CHAPITRE XVII.


Il est possible de former les Juifs aux arts & métiers, & à l’agriculture.


Il faudroit bien opter, entre laisser les Juifs végéter dans l’inaction, ou rectifier leur commer-