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Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/156

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plein débordent, et selon sa décroissance diminuent. Et ces (gens-là) sont si impudents qu’ils veulent capter les yeux de tous les hommes, qui la nuit, au coucher du soleil, voient la lumière de la lune plus resplendissante.

Comment plus rapide que le soleil, diraient-ils la lune non existant d’elle-même ? car, disent-ils, en trente jours elle accomplit sa marche, et le soleil en une année. L’expérience des choses les confond, ainsi que le livre divin qui dit que : * Il a fait deux grands (corps) lumineux, et les a placés dans le firmament des cieux. Et pour montrer le plus grand éclat du soleil (le même livre) dit : * Il a fait le grand (corps) lumineux pour la puissance du jour, et le petit (corps) lumineux pour la puissance de la nuit, et (il a fait) les astres. D’où il est évident que pour chaque puissance ils sont établis, et l’un ne prend pas sa lumière de l’autre.

Et la croissance et la décroissance de la lune (est) comme l’entrée et la sortie (d’une lame) par un fourreau, disent ces sages, et ils en donnent pour signe, qu’il arrive quelquefois, quand (la lune) est dans sa croissance et dans son plein, autour de son vase elle s’épaissit, comme si, par quelque petite fente de trous, des lueurs apparaissaient.

Et puis de l’obscurcissement du soleil si la rencontre de la lune était cause, quand la lune (elle) s’obscurcit, quel (obstacle) a-t-elle rencontré ? S’ils supposent un astre cause de cette rencontre, nous ne voyons pas, nous, qu’un astre si grand soit dans les