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Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/100

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Il mit la main au bouton d’une porte située en face de la sortie, et qui donnait sur un trou encore plus exigu que sa chambre à coucher.

La voiture d’Échalot n’était pas grande, il est vrai, mais ces maisons roulantes sont généralement aménagées avec une remarquable intelligence. Ce second trou était l’ancienne retraite de l’ingrat Saladin.

Échalot, sensible par nature, ne put retenir un monologue.

— Enfant prodigue et fugitif, soupira-t-il, quand la porte fut ouverte, voilà donc l’air que tu respirais dedans à l’époque de ton innocence ! La Providence se charge elle-même de te punir des crasses que tu m’as faites sans discontinuer, depuis le temps où je te donnais le sein avec ma cornue, plus commode même qu’un vrai biberon de chez le bandagiste. C’est à la veille de ma fortune faite, Saladin, avec laquelle je vais me retirer dans l’aisance, que tu as eu l’inconsistance de m’abandonner… comme c’est bête de ta part !

Il s’arrêta et poussa une exclamation d’étonnement.

Après le trou de Saladin, c’était la chambre de Lirette qui, dans la pensée d’Échalot, devait être