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Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/101

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endormie depuis longtemps, car elle était rentrée à dix heures (Dieu savait d’où), et minuit avait sonné déjà au restaurant du Père Lathuille.

Pourtant, par les fentes de la porte, une vive lumière se montrait.

Il ne faut pas que le lecteur s’étonne si, après avoir utilisé les fentes du volet en faveur des curiosités de Cadet-l’Amour, nous nous servons maintenant des fentes de la porte de Lirette. Chez Échalot, les fentes abondaient partout, à ce point qu’on eût dit une maison à claire-voie.

Échalot, mécontent, pensa :

— Elle s’abîme la vue à lire des ouvrages d’imagination de Paul de Kock, Atala, les Mousquetaires, et autres. Le spectacle, je comprends ça, mais les livres, n’en faut pas, ça occupe !

Et il colla son œil à la plus large des fissures, par laquelle on aurait aisément passé le doigt.

Ici, autre et plus grand étonnement.

— C’est comme dans Peau-d’Âne ! balbutia Échalot, qui resta bouche béante à regarder.

Lirette était assise auprès de sa petite table à ouvrage sur laquelle brûlait une lampe poussée à son maximum de lumière.