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Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/113

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— Possible, mais ce n’est pas encore cela.

— Tant pis !

— J’ai tout uniment l’idée que je suis princesse…

— Comment ! toi aussi ! Mais les idées, ça ne suffit pas.

— Quand je dis princesse, j’entends fille de parents nobles et riches.

— Riches, surtout !

— Il y a en moi des souvenirs…

— Une dame, suggéra aussitôt Échalot, avec des tire-bouchons à l’anglaise, qui se penchait au-dessus de ton berceau…

— Non.

— Un grand salon triste et noir, tenture en étoffe rouge, tout soie, mais vieille, vieille, et des franges d’or…

— Peut-être… Et puis quelqu’un me l’a dit.

— Ah !… fit Échalot que l’émotion dramatique tenait décidément à la gorge : quelqu’un ! comme c’est ça ! Et ce n’est ni la batteuse de cartes ni la lucide ? Nom de nom ! il n’y a pourtant pas d’ermite de la montagne par ici ! Ne me fais pas languir, gaminette ! J’ai aussi à te dévoiler des particularités de la plus haute importance.