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Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/114

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— Eh bien ! dit Lirette, j’ai vu le jeune homme de la rue Vieille-du-Temple, le Furet, comme vous l’appelez… celui qui sait tout.

— Pistolet ! s’écria Échalot : un joli mouchard ! Il a du talent.

— Il a plus que du talent ! c’est comme une sorcellerie !

— Et tu as été jusque chez lui, là-bas ?

— Oui, la seconde fois… mais c’était lui qui était venu d’abord.

— S’il est venu, dit Échalot, c’est qu’il a senti qu’il y avait du tabac. Je t’avais pourtant défendu d’ouvrir la porte…

— Il est entré par la fenêtre.

— En plein jour ?

— En pleine nuit, plutôt.

— Par exemple ! Et tu l’as reçu !

— Je dormais. J’ai entendu qu’on me disait : « Bonjour, Tilde ! »

— Tilde… il te prenait donc pour Mlle Clotilde, la nièce aux Jaffret ?

— Je ne sais pas, je me suis crue folle ! Il faisait tout noir. Ce nom-là me faisait l’effet comme si je