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Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/116

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— Ah ! nom de nom ! Et il ne t’a pas commis d’inconvenance ?

— Moi, répondit Lirette, je l’ai embrassé quand j’ai vu la robe… dame ! je n’en avais jamais eu !

— C’est la nature, fit Échalot.

— Et c’est alors qu’il m’a dit : « Vous êtes un vrai petit amour et vous ferez une mignonne duchesse. »

Échalot tâta l’étoffe de la robe en connaisseur.

— Il s’en est mis sur l’œil pour plus de cinquante écus, dit-il, faut qu’il croie dur à l’affaire. Et après ?

— Après, il m’a dit de couper la robe dare-dare sur une image de journal qu’il avait apportée.

— C’est qu’il pense à tout, ce pierrot-là… va toujours.

— Et il s’est mis à me raconter mon enfance… Quoi ! J’aurais dit que c’était ma mémoire qui causait. Où il a déterré toutes ces choses, je n’en sais rien : ce qui est sûr, c’est que, moi, je les avais oubliées.

— Et on n’a pas voulu de lui à douze cents francs dans les bureaux, rue de Jérusalem ! dit Échalot, ni de moi non plus. C’est des finauds, je n’avance pas le contraire ; mais la jalousie ! Ils ont privé le gou-